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Petits rappels sur le cycle à 2 temps :

Le cycle moteur à deux temps est ainsi nommé parce qu'il n'a besoin que d'un aller et un retour de piston pour faire marcher la machine. Mais, comme le moteur à 4 temps, il lui faut 4 éléments : une admission de gaz frais, une compresion de ces mêmes gaz, une explosion générant une détente et une expulsion des gaz brûlés. Comment donc se débrouille-t-il pour cacher tout ce monde dans un seul aller-retour ?

L'astuce vient de l'utilisation du bas moteur comme réservoir tampon intermédiaire :

1/la pipe d'admission du carbu débouche dans le carter moteur (lumiére d'admission, tout en bas).

2/Le carter moteur communique avec la chambre de combustion par le biais de transferts taillés dans le cylindre. Les lumières d'échappement (les plus hautes), elles, aboutissent dehors.

3/Ces transferts (position intermédiaire sur le cylindre) sont masqués ou découverts par le piston au gré de ses allées et venues.

Le cycle se décompose donc ainsi :

1/ Le piston monte. Au début, les gaz frais qui étaient comprimés dans le bas moteur (piston en bas = moins de place) sont aspirés par les transferts dans le cylindre. Puis les transferts sont masqués, pas encore les lumières d'échappement. La pression monte dans la chambre de combustion, donc les gaz brûlés (et quelques autres) dégagent par l'échappement. La pression baisse dans le bas moteur, et le bas du piston découvre la lumière d'admission , donc les gaz frais y sont attirés. On arrive en haut (à l'avance à l'allumage près), et paf, étincelle !

2/ Le piston, gaillardement propulsé, descend. La lumière d'admission se referme, masquée par la jupe du piston. Les lumières d'échappement sont découvertes : les gaz brulés sortent. Ensuite, les transferts sont découverts : le piston compresse les gaz dans le bas moteur en descendant et les fait remonter dans le cylindre.

Toutefois, ce qui se passe dans la chambre de combustion n'est pas toujours très simple et il s'agit de trouver un moyen de chasser au plus vite les gaz brûlés en faisant place aux gaz frais, et surtout en évitant de faire l'inverse.

 
   
 

 

La recette initiale fut de faire entrer les gaz frais par une lumière arrière, de faire sortir les gaz brûlés par une lumière située à l'avant et de pousser tout ce petit monde dans le bon sens avec un réflecteur situé sur la calotte du piton. Oui, mais, cet accessoire certes efficace prend de la place et donc mange de la compression.

Monsieur Schnürle, allemand de son état, a l'idée en 1926 de remplacer ce réflecteur par de la bonne vieille mécanique des fluides : il place les transferts d'admission sur les côtés, mais taillés de telle manière dans le cylindre que les veines de gaz issue du bas moteur (symétriques, une à droite et une à gauche) soient dirigées vers l'arrière du cylindre. Les deux veines se retrouvent donc en surpression vers l'arrière, et qui dit surpression à l'arrière dit dépression à l'avant. Dans un superbe mouvement tournant, nos deux veines gazeuses repartent donc vers l'avant, se faire exploser par l'étincelle puis évacuer par la lumière d'échappement.